Allez, il est clair que ce n’est pas le plus simple des trajets, deux tentatives pour arriver à atterrir à Kuala Lumpur, perte de bagage et retrouvailles émues après un petit tour aux bureaux des bagages mystérieusement disparus, un stop-over inattendu à Singapour dont personne n’était au courant, des rencontres : d’abord avec trois jeunes Réunionnais à qui je taxe une clope, puis deux amies mauriciennes qui voyagent ensemble pour découvrir la Malaisie, ainsi qu’un jeune avec qui j’ai presque partagé un taxi; ça commence bien !

Il fait 30 degrés, la couverture nuageuse presque uniformément grise pèse lourd sur mon humeur! Je n’ai pas dormi plus d’une heure de la nuit, et l’hôtel est à 1h30 en taxi! Je déteste les vols de nuit!

Par la vitre j’admire les plantations de palmiers, sombres majestueux, ils sont magnifiques, même du ciel! C’est ma première visite à Kuala Lumpur, dans le taxi, qui ne m’a coûté que 74 MYR (16€ payés à l’avance à l’aéroport) un silence total, le taximan ne parle pas anglais si j’ai bien compris! Mais je crois qu’il s’est soulagé de ses flatulences!!! Ça je le comprends dans toutes les langues!

Nous roulons à 130 km/h (alors que la limite est à 110) sur l’autoroute et le péteur envoie des SMS, et pas de ceintures derrière! Je note que le volant est du bon côté, donc, ici on conduit à gauche!!! Bon à savoir si je veux m’aventurer en dehors de la ville! Par contre il s’est mis à pleuvoir dès que Pétomane a branché Adèle sur les enceintes de la voiture! Punaise, même ses essuie-glaces nettoient pas correctement la vitre ! J’hallucine! Ah oui, le plus joli : c’est le troisième péage que nous passons, et comme il a des pare-soleil ventousés à ses vitres, il est obligé d’ouvrir la porte pour scanner sa carte! Pourtant le véhicule à l’air récent, et propre ; à ma grande satisfaction, il est descendu à 80 km/h, la visibilité n’est pas terrible, autant dire qu’il y a peu de chance que je visite la ville aujourd’hui !

Sous chaque auto-pont, les motocyclistes se pressent les uns contre les autres, à l’abri de la pluie devenue torrentielle! Je m’attarde sur les noms qui défilent, exotiques, presque une invitation à la découverte : International University Medical Universiti Perubatan Antarabangsa, Bukit Bintang, Bangsar, Kampung Pandam, ça m’amuse et me fascine à la fois! Nous atteignons l’hôtel en temps record! Et voilà qu’il s’engueule avec un autre automobiliste! Pas envie d’assister à ça, je marmonne un « merci », et je dégage vers la réception! Ils sont gentils, leur Anglais m’amuse, il est pire que le mien! Je n’ai qu’une envie, me doucher, déjeuner et me coucher!

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Quand le son des tambours résonne dans les rues de KL, il se passe certainement quelque chose. Ici le défilé annuel du Chinese Temple Festival, une procession de plusieurs centaines de mètres de chars, de dragons, de lumière et de pétarades.

Deuxieme jour : ce voyage est très spécial à mon cœur, une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de deux amies, nous étions à l’école ensemble, et aujourd’hui l’une d’elles fête son anniversaire! C’est d’ailleurs en cette occasion que je fais le voyage! Mad est arrivée ce matin d’Australie, et les retrouvailles avec une deuxième amie, Jé qui vit surplace, sont très mouvementées! Malgré les réseaux sociaux et autres WhatsApp, nous avons toujours des trucs de filles à nous raconter!

Après quelques heures de papotage, direction le dernier cri des shopping centre, le Pavilion, sur Bukit Bintang (l’étoile de la colline ou la colline de l’étoile, je ne sais toujours pas) pour le déjeuner, et en passant un mini shopping! Du moins, c’est ce qui est prévu, car c’est pour s’abriter de la pluie que nous coupons par les magasins! Comme nous nous attardons, l’époux de Mad, qui est d’une patience infinie, s’exclame : « Valait mieux marcher sous la pluie » ou encore « Combien de stations à ce chemin de croix? » Le pauvre je crois qu’il sent passer la semaine sainte!

La nourriture, quelle merveille! Les senteurs me titillent les narines, du canard rôti pendu par le cou, la peau luisante à souhait, sushis, crabes gigantesques, teppanyakis, épices, crèmes glacées turques,  ce sont toutes les saveurs de l’orient que l’on retrouve dans cette rue! Du Lot 10, apparemment un rassemblement des meilleurs stands de restaurations de Malaisie, au food court du Pavillon, en passant par Jalan Alor, la déception est impossible! Je m’engage solennellement à essayer un max de bouffe, pour le poids on verra plus tard!

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De gauche à droite, de haut en bas: Chez Teppanyaki, le saumon sauté au piment qui deviendra un délicieux riz frit, pandan de poulet, lala épicés (palourdes), Curry de poulet accompagné de nasi lemak (Riz cuit au lait de coco), raie grillée, pak choy sautés, boissons diverses, canard en sauce, crevettes épicées et grenouilles sautées au piment.

Les fringues : je suis agréablement surprise par les prix, très raisonnables pour les porte-monnaie paresseux! Entre grandes marques et contrefaçons, il n’y a qu’une ruelle! Certaines copies (genuine copy comme on dit ici) me semblent assez bien faites! Dans l’ensemble, les femmes ici portent ce que je porte à Maurice, ceci dit on dirait que la taille de guêpe fait légion par ces contrées! Tout me semble petit! Je vais peut-être me mettre au shopping tiens!

Ce qui suit a été baptisé par Mad ‘Good girls gone wild’… À Jalan Alor nous avons commencé en douceur : ailes de poulet grillées, palourdes épicées (lala), satay poulet et bœuf, raies grillées, mini calamars croustillants, sew kiow, sauté de grenouille à la sauce aigre-douce, riz frit au poisson salé, jus de fruits cythère avec une boulette de prune séchée, puis nous nous sommes accordé une petite marche et même un massage des pieds au bout de la rue, 30 minutes de bonheur pour mes pattes à 30 ringitt (6€)! S’ensuivit une grosse crise de paresse; 15 ringitt plus tard (3€ pour ceux qui ont suivi), nous voilà au Traders Hotel à la conquête du très célèbre Sky bar!

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Les précautions sont sans précédents pour un bar, portique de sécurité, détecteurs de métaux, bref : « Trois ultimate mojitos s’il-vous-plaît! » Le barman joue de son charme, comme si les lieux en manquaient! La vue imprenable sur les Tours Petronas attire les photographes, tous collés sur la baie vitrée qui longe la piscine! On danse un peu à l’écart du jeune homme aux chaussures qui clignotent comme une nuit de Divali, on prend un deuxième verre, puis une tequila! Direction Changkat Bukit Bintang pour la tournée des bars!

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Cocktails et bières au Never Mine It’s Yours, une combinaison idéale pour les amoureux du rock’n’roll où Season 2, et particulièrement une de leurs chanteuses, Dani, se donne à fond et impressionne par ses qualités vocales et sa présence scénique! A la fin de leur prestation les filles (mes amies) ont pris d’assaut la scène et se déhanchent comme jamais! Je me consume de honte et un fou rire me prend quand elles se font éjecter de leur promontoire par la sécurité!

Devant le Sutraa, le rabatteur nous force un peu la main, nous y passerons très peu de temps! Tout le long de la rue illuminée d’enseignes, les unes plus exotiques que les autres, les rois du baratin nous incitent à entrer! Celui qui nous a le plus charmées est Farrid, une bonne humeur et un entrain non simulés, finissent de nous convaincre! Le Healy Mac’s est un bar irlandais, vous l’aurez compris, toutes sortes de bars sont représentés, de la Havane à l’Inde! Quelques cocktails de plus et un verre renversé achèvent de nous imbiber!

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Nous rencontrons Dj Derajj du Sky bar qui nous parle des petits vendeurs de roses qui écument les terrasses de pubs! Pour la plupart ils viennent du Myanmar, et travaillent jusqu’à plus d’heures sous la surveillance discrète d’une organisation, exploitant leur jeunesse pour attendrir les touristes! Ceux qui nous abordent ont à peine 10 ans.

Il est temps de rentrer, nous avions limité la soirée à minuit! Évidemment nous avions choisi le fuseau horaire de Maurice (+4)!

Chinatown offre de belles opportunités, pour goûter au jus de longanes, découvrir des fruits dont on ne soupçonne pas l’existence (durians, mangues miniature ou géantes, etc) et même faire de bonnes affaires! Jé connaît tous les coins et recoins de KL, elle nous fait essayer le monorail, nous explique que les bus GOKL sont gratuits, nous emmène dans des restos aux enseignes indéchiffrables et nous apprend à discuter les prix, Mad devient instantanément imbattable à ce jeu! Montres, sacs à main, vêtements, teksi (taxi), rien n’échappe à ses qualités de négociatrice!

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Au Central Market, nous découvrons avec bonheur l’artisanat haut de gamme, et nous en ramènerons de beaux cadeaux! Notamment des tambours pour enfants, histoire de se fâcher pour de bon avec leurs parents et des jeux dans de beaux coffrets travaillés à l’ancienne! Une dame d’un âge certain nous promet bonne fortune et noue des ficelles à nos poignets, nous recommandant de ne pas en défaire le noeud central. Comme chaque après-midi depuis mon arrivée le tonnerre gronde avec fureur, et le ciel se vide sur la ville!

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Les aventures de Petit Gourou : le benjamin des fils de Mad est un courageux petit homme! Même s’il n’apprécie pas les séances de shopping interminables et les longues marches dans les rues chaudes de KL, il fait bonne figure! Ce matin, après le petit-déjeuner, il a pris le taxi, direction le sud de KL! Il a gravi comme un chef les 272 marches qui mènent aux grottes de Batu! Il s’est méfié des singes qui semblaient très intéressés par sa barre chocolatée, a observé le drone qui volait au-dessus des temples le long des parois de calcaire et les pigeons sur la place devant l’immense statue scintillante représentant le Dieu Murugan! Il nous a questionnées quand deux dames en sari nous ont attaché des sarong autour de la taille, car le lieu n’a pas que des attraits spéléologiques, ils sont surtout parsemés de temples tamouls, et se couvrir les jambes n’est pas une option. Patiemment, il a fait la route en taxi jusqu’au Berjaya Times Square, a mangé toutes ses pâtes bolonaises, et a englouti une bonne partie du milkshake aux cookies qui semble plus grand que lui! Il sait que s’il est sage, nous l’emmènerons au plus grand des parcs d’attractions intra-muros de l’Asie du sud-est.

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Une promesse est une promesse, là encore, Petit Gourou nous prouve qu’il a atteint l’âge de raison! Il accepte avec une petite grimace le fait de ne pas avoir la taille requise pour certains manèges et voit partir son frère (Grand Gourou) la tête en bas à 80 km/h sur l’effrayant Supersonic Odyssey! Une fois qu’il a fini son tour en auto tamponneuse, qu’il a deux fois grimpé sur le Dizzy Izzy l’araignée géante qui secoue ses passagers comme personne et qu’il a statué que l’Oort’s Express et ses 17 tours minutes étaient ‘ok’, il regagne avec nous les ascenseurs… Les portes s’ouvrent et il entre le premier! Les portes se referment subitement, et c’est le drame!

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Petit Gourou est tout seul et la panique nous prend! Quand nous rappelons l’ascenseur, il n’y est plus! Alors qu’il grimpe avec toute la force de ses petites jambes les escaliers qui mènent à l’entrée du parc d’attraction, de notre côté, nous nous sommes lancés à sa poursuite! J’en profite pour m’arrêter à chaque étage avec Grand Gourou qui n’en mène pas large! À chaque fois que s’ouvrent les portes de l’ascenseur je sors sur le pallier pour voir s’il nous y attend! On rencontre un jeune avec un appareil dentaire qui nous demande si nous cherchons quelque chose en particulier et frénétiquement je fouille la mémoire de mon appareil photo pour lui montrer Petit Gourou! La sécurité est informée, nous courons dans tous les sens, j’entends la panique dans la voix de Mad… Mais pas de Petit Gourou! Les minutes passent, la dame de l’information desk me tape sur les nerfs avec son calme, Mad et Grand Gourou remontent au Parc d’attraction, et je reste sur place à scanner tous les enfants qui passent la porte d’entrée! Selon la dame placide, il n’y a au Berjaya Times Square, ni caméra de sécurité (oui, en 2016), ni moyen de faire des annonces, et le personnel employé à la sécurité me semble nonchalant, bien trop nonchalant pour leur fonction!

Un quart d’heure d’émotions fortes plus tard, je les vois qui redescendent avec Petit Gourou qui a été retrouvé par le jeune homme à l’appareil dentaire et qui attendait avec un agent de la sécurité, quelques larmes d’émotions sont essuyées! Et le sourire revient, ce qui inspire à l’époux de Mad une de ces phrases dont il a le secret: « Tu en auras des choses à écrire ce soir!!! »

La phrase du jour : « Ayo Mama! » Oui nous aimons les sensations fortes! Pour aller au Sunway Lagoon, une activité que j’attends impatiemment, nous nous sommes levés tôt, avons pris le mini van, avons récupéré Jé et en moins d’une demie heure nous sommes arrivés! Bon, le Waterpark de Maurice est loin, loin, loin de ce que c’est ici!

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Enclavé dans une forêt de buildings, la ventilation se fait au moyen d’immenses ventilateurs dignes des plateaux de Hollywood! Ce n’est pas un luxe quand on considère que la température ne descend jamais sous 27 degrés! L’activité est intense en ces lieux : au-dessus de la grande piscine à vagues, on y trouve un pont suspendu de 428 mètres, soit le plus long qui soit réservé aux piétons! Si vous en avez assez de marcher, vous pouvez toujours vous arrêter faire du saut à l’élastique en cours de route, ou au bout de la passerelle revenir à votre point de départ en tyrolienne! Au bord de la piscine, sur un îlot artificiel, se tiennent quelques numéros suscitant un vague intérêt, danse hawaïenne, jongleurs… la musique dans les enceintes date un peu, mais qu’à cela ne tienne, la bonne humeur et l’ambiance bon enfant règnent en maître!

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Comme les activités sont nombreuses : toboggans spectaculaires répondant au nom tapageur de vuvuzela, glissades sur tapis de mousse, tunnels sombres qui serpentent avant de nous recracher comme des malpropres, activité qui permet à la fois de perdre son bikini et se froisser un muscle de la cheville, on a vite fait de se rendre compte qu’on ne pourra pas tout faire! Handicapés d’une file d’une heure, on a le temps de fraterniser avec les autres impatients. Autre constat, mes amies sont beaucoup plus braves que moi! Même si de temps à autre j’entends hurler Mad qui fait des tours à 360 degrés: « ayo Mama » ; sous leur influence, j’essaie bien plus d’activités que si j’étais seule! Jé m’assure : « T’inquiète je l’ai déjà fait, c’est loin d’être effrayant! » Mon œil!

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Ici, tous les maillots de bains sont autorisés (maillots on a dit, pas sous-vêtements!). Ceci dit, je dénote terriblement en bikini! Les femmes autant que les hommes m’observent l’air gêné, mes amies n’osent plus ôter leur sarong ou leur chemisier, même les Européennes gardent leurs t-shirts sur leurs maillots! Ça devient gênant! Même les maillots traditionnels sont rares! Pour la plupart elles sont en ‘completkini’ (je viens d’apprendre qu’on dit burkini), en maillot de 1920, en habits de tous les jours – voiles compris – ou en tenue de sport bien que ce soit dilarang (interdit) sur tous les panneaux! Allez un dernier dernier constat : depuis que j’ai retrouvé les filles ici, j’ai l’impression d’être revenue à l’épique époque du couvent où on partageait nos bouteilles à la récré, où le moindre achat était soumis au jugement et à l’approbation des copines!!!

À chaque jour suffit sa peine! Les vacances sont presque finies! Demain à l’aube, Mad et les siens s’en vont! Ces derniers jours ont filés à une vitesse folle, jusqu’au bout, nous avons essayé d’oublier que le moment de se séparer viendrait inévitablement! Aujourd’hui cette menace n’a cessé de planer sur nous, par bonheur, l’époux d’une amie, qui n’a pas pu se joindre à nous était de passage à KL avec leurs enfants! Grâce à eux et aux courtes retrouvailles, cette journée de Pâques a été sauvée! Nous avons beaucoup ri, apprécié la présence des enfants, mangé d’excellentes pâtes. Nous sommes retournés à Petaling street pour finir le shopping et avons passé quelques heures ensemble histoire de se faire quelques fous rires supplémentaires! Et puis l’heure des premiers adieux est arrivée! Mad et Jé ne se reverront plus avant le départ! Et les larmes se mettent à couler! Ça ne s’arrange pas quand, dans le taxi qui nous conduit aux Tours Petronas, j’entends Petit Gourou qui demande : « Est-ce que nous pouvons aller à Maurice tous ensemble? Pourquoi? Mais moi je ne veux pas partir, si on reste ici, on aura pas à être séparés! » Le chagrin des enfants, ça me met toujours à genoux! De retour à l’hôtel, on retarde une fois de plus le moment de se dire au revoir, il est 23 heures passées quand Mad consent à me laisser partir, leurs valises sont prêtes, ils ont moins de cinq heures de sommeil avant de poursuivre leur vacances dans un pays dont j’ignore tout! Petit Gourou est accroché à mon dos, il me serre de toutes ses forces, mais se montre brave, plus que sa mère et moi, les couloirs de l’hôtel semblent trop courts, l’ascenseur arrive trop vite, les portes se ferment sur un dernier signe de la main, un dernier sourire… C’est fait, je regagne ma chambre la gorge serrée! Je m’endors sans me doucher, toute habillée, au-dessus des draps, devant la télé allumée, en pensant que je suis bénie des dieux d’avoir à la maison une famille et une belle-famille exceptionnelles, d’être entourée de copains sur qui je peux compter et des amies irremplaçables dans mon quotidien et dans mon cœur. À Pâques, c’est avec eux que je passe la journée, aujourd’hui ils me manquent particulièrement!

Ce matin l’humeur est à la morosité, je fais le choix d’attendre l’heure du déjeuner pour sortir! Je fais mes valises, range mon bordel, le ciel est à l’image de mon humeur. Gris! Je ne suis même pas descendue prendre le petit dej! L’idée d’y aller seule est bien fade! Mon seul point fort de la journée est de rencontrer Jé après son taf! Je prends une douche (je suis triste, pas crade! ), et choisis de porter le sarouel que Mad m’a offert hier! Un coup d’œil dans le miroir me confirme que j’ai la tête de Jenny-la-folle-sur-le-pont-neuf! Je prends mon sac à dos et je file!

Une pluie tiède m’accueille à la sortie de l’hôtel! Avant d’arriver à H&M je suis trempée comme une soupe! Je remercie le ciel d’avoir un sac à dos waterproof! Je suis en mission spéciale, objectif : me remonter le moral! Direction le Pavillon, j’ai entendu dire qu’il s’y trouve mon magasin préféré, mais avant ça, je dois apaiser ma faim! À table, j’attache mon sac à mon gros mollet, comme d’habitude! Les wontons sont innommables, les pak choy excellents, le bouillon et les nouilles acceptables! Je me contenterai de ça! Comme une idiote, je me suis assise au centre de la salle, ce qui réduit mon champs de vision à moins de me contorsionner sur ma chaise! Les filles sont menues, il y a une demi-heure encore, il y en a une qui a failli me crever un œil avec son parapluie! Je comprends mieux pourquoi je ne trouve pas grand chose à ma taille! Ça grouille de mangeurs autour de moi! Pas loin sur ma droite, on laisse tomber un plateau! J’entends des rires, des chaises qui raclent le sol, des bébés qui pleurent (je crois qu’ils sont particulièrement geignards par ici!) C’est lundi, on dirait que personne ne travaille dans cette ville! Des couples traînent, le nez en l’air en cherchant une table, une famille attablée manie les baguettes avec dextérité. Il y a beaucoup de femmes voilées et je me surprends à penser que ça les met en valeur! Au Toast Box, trois amies se prennent en selfie, l’une d’elle prend son sac à main et salue les autres! Hmm!!! Ici pas d’entrée de service! Les livraisons se font au comptoir, sauf si on est un habitué! Un homme vient d’arriver avec une cargaison de pas moins de 200 œufs sur un chariot, et passe directement derrière le comptoir d’Ayam Penyet sans dire un mot!

Punaise ça a l’air trop bon ce qu’ils font à becqueter! Les restes de mon premier repas décevant refroidissent pathétiquement devant moi! Les tables se vident petit à petit! Un groupe de touristes marche le long des restaurants, l’un d’eux se détache nettement physiquement! Punaise, on dirait Dwayne Johnson ! Pas possible! Est-ce que c’est lui? Personne ne semble l’avoir remarqué!!! Quelqu’un peut me dire si The Rock est en Malaisie? Ça craint de ne pas avoir internet!

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Chez Desigual, les prix me scotchent! Et les tailles me font sourire! Je n’ai pas craqué! Jé me rejoins, on va merokok (fumer) dehors et on fonce chez Teppanyaki pour dîner! J’admire le savoir-faire du cuisto armé jusqu’aux dents de sauces et de couteaux à mastic! Tout est délicieux! Le riz frit au saumon, les crevettes en sauce, la viande sautée au piment, les légumes… C’est le paradis des gourmands et des gourmets! On file à KLCC (Kuala Lumpur Convention Centre) pour voir le ballet des fontaines musicales! Je ne savais pas que l’eau pouvait danser, se parer de couleurs, et susciter autant de ohhhh et de ahhhhh!!! Sur le chemin du retour, on s’arrête prendre un verre! On essaie de se dire tout ce qu’on a à se dire, le débit de paroles a augmenté de 100% ; il est tellement plus aisé de se parler en face à face plutôt que de s’écrire! C’est l’heure de se quitter! On marche jusqu’à l’hôtel! Quelques dernières confidences et des embrassades à n’en plus finir! Et voilà!

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Les vacances sont bien finies, comme la rose achetée il y a quelques jours aux enfants sur Chankat Bukit Bintang et qui orne à présent la corbeille! Pendant une semaine, j’ai eu 17 ans à nouveau…

Petit Accent:
Merci: Terima Kasih
De rien: Sama sama
Où: Di mana
Les toilettes:  Tandas
Sortie: Keluar
Entrée: Masuk
Manger: Makan
Attention: Awas
Rue: Jalan
Taxi: Teksi
Bienvenue: Selamat Datang
Interdit: Dilarang